Le joyau caché du SEO et du content
Zoom sur une tactique très employée aux USA, mais encore trop peu en France
Bonjour, bonjour !
Aujourd’hui je rentre directement dans le vif du sujet : il y a une tactique SEO que je trouve super intéressante, très répandue aux USA, mais encore trop peu utilisée en France.
Il faut dire que notre rapport à la concurrence est complexe. On aime (beaucoup) regarder ce qu’il s’y passe, mais en toute discrétion. On n’est jamais trop frontal dans la communication.
Les américains sont certainement plus décomplexés sur ce sujet. Ce qui leur donne accès à une tactique très puissante en termes de contenus et de SEO : les pages “alternative à”.
Pourquoi est-ce si intéressant ? C’est ce que nous allons voir aujourd’hui !
Les pages alternatives, une tactique sous-cotée en France
La page “alternative à”, c’est une page de ton site (ou un article de blog) dans lequel tu vas réaliser une comparaison entre ton offre et celle d’un concurrent.
Un tour très rapide sur Google te montrera l’intérêt de ce type de pages.
Le constat est simple : les requêtes existent. Si tu n’y réponds pas, quelqu’un d’autre le fera pour toi.
Evidemment, il faut que tu sois honnête et objectif (autant que possible) dans ton comparatif. Il ne s’agit pas d’être insultant ou dégradant pour la concurrence. Cela nuirait à ton image aux yeux de tes prospects.
Mais un comparatif qui est capable de dire “le concurrent X fait cela très bien, mais sa solution est plus généraliste et conviendra mieux dans ce type de cas” peut faire des miracles et te crédibilise auprès de ton audience.
Dans tous les cas, les avantages de cette tactique sont nombreux.
Des avantages très nombreux
Un trafic (très) qualifié
Nous l’avons vu, les requêtes existent. Et c’est peu dire que le trafic est qualifié.
Les personnes qui vont taper “alternative à X” dans Google sont clairement à la recherche d’une solution. Elles sont “in the market” comme on dit, prêtes à l’achat.
C’est donc un trafic qui aura potentiellement un haut taux de conversion et que tu veux capter.
Le principe de base du growth hacking
C’est un des principes de base du growth hacking = capitaliser sur des bassins d’audience existants pour croître rapidement à moindre coût.
Les pages “alternative à” te permettent de te positioner de façon organique sur le nom de marque de tes concurrents.
Si tu démarres et que tes concurrents sont déjà bien reconnus et installés, tu vas pouvoir capter une partie du trafic qu’ils sont capables de générer. Bref, tu vas bénéficier de la renommée de leur marque pour gagner en visibilité.
Un levier de différenciation et d’autorité
Je le disais un peu plus haut. Si tu es capable de fournir des comparatifs relativement complets et honnêtes, tu vas assoir ta crédibilité auprès de ton audience.
C’est un bon moyen de devenir une ressource importante à leurs yeux et faire figure d’autorité sur ton marché.
Réaliser ce comparatif est également l’occasion de mettre le focus sur ce qui te différencie de tes concurrents. D’appuyer sur les 2-3 fonctionnalités/offres que tu as et qu’ils n’ont pas, où tu es meilleur qu’eux.
Une super opportunité pour bien creuser son marché
Evidemment si tu le fais, il faut le faire bien. C’est donc une très belle opportunité de creuser ton marché et de structurer les connaissances que tu as de ta concurrence.
Cela peut donc aussi être un super outil en interne pour tes équipes commerciales par exemple.
Bref, c’est tout bénef !
Comment les faire ?
Maintenant que tu es convaincu qu’il faut t’y mettre, voici comment t’y prendre succinctement.
Déjà, il y a plusieurs principes de base que j’aimerais rappeler :
On n’est pas là pour torpiller ouvertement la concurrence. Tes prospects le verront et ça fait mauvais genre.
On essaie d’être honnête et transparent.
On apporte vraiment de l’information. Personne n’aime Captain Obvious.
On n’invente pas des critères de différenciation parce qu’ils nous arrangent. Si ça ne sert pas les prospects, aucun intérêt.
Oui, ça demande de faire ses devoirs. Mais le jeu en vaut la chandelle.
Maintenant qu’on a dit cela, voici la structure classique :
Header : On fait dans le classique avec un titre X vs Y, un petit résumé qui explique que l’on va faire un comparatif entre les deux et pourquoi pas un petit CTA “demander conseil à un commercial”.
Qui est X ?
Qui est Y ?
Les principales fonctionnalités
Dans quels cas utiliser X
Dans quels cas utiliser Y
Ce qu’en pense nos clients
Tableau comparatif des fonctionnalités et tarifs
Avec cela, tu as déjà une bonne trame à remplir et un peu de boulot devant toi . Si besoin, voici quelques exemples pour t’aider à y voir plus clair :
Calendly vs Doodle : https://calendly.com/blog/calendly-vs-doodle
Plezi vs Hubspot : https://www.plezi.co/fr/comparaisons/hubspot/
Hubspot vs Pipedrive : https://www.hubspot.com/comparisons/pipedrive-vs-hubspot
L’exemple de Crisp
Je te parle de Crisp parce que j’aime beaucoup ce qu’ils font côté marketing et qu’Antoine Goret, leur CMO, livre toujours des analyses intéressantes (comme sur mon podcast par exemple). Il a d’ailleurs rédigé un article très complet sur sa stratégie SEO où il détaille ce sujet.
En gros, il s’est attaqué aux pages comparatives pour les raisons mentionnées ci-dessus et parce que c’est un très bon contenu BOFU (bottom of funnel) pour le SEO.
Premier fait intéressant : il a commencé par rédiger un premier comparatif sous forme d’article de blog pour valider l’intérêt de la stratégie.
Une fois passée cette étape, il s’est lancé dans la déclinaison de landing pages sur plus de 50 concurrents (par ordre d’importance). Qu’il a ensuite traduites dans toutes les langues pertinentes pour leurs cibles.
Mais il ne s’est pas arrêté après avoir traité toutes les pages “Crisp vs concurrent” (voir un modèle). L’idée géniale qu’il a eu ensuite a été de traiter des comparaisons entre ses principaux concurrents “Concurrent 1 vs concurrent 2” (voir un modèle).
Un super moyen de capter le trafic monstrueux drainé par ses principaux concurrents pour faire connaitre une 3e alternative, la sienne, à un public qui ne la connaissait pas.
Masterclass.
Du nouveau côté podcast…
Cette semaine, Le café du market’ reçoit Marie Hillion, Head of marketing chez Livestorm.
Elle vient décrypter avec nous comment Bard, l’IA de Google, va bouleverser le monde du SEO et du contenu en général.
A découvrir juste ici :
Voilà, voilà pour cette semaine. J’espère que ça t’a plu 👋
Axel ☕
Si tu as trouvé ce numéro intéressant, tu peux le partager à tes collègues, ça me ferait très plaisir et c’est le meilleur moyen de me soutenir.
Merci à toi 😉